La commission intitulée « Démocratie consultative à Jonquières » s’est réunie à la mairie le 22 mai 2023. Première constatation et non des moindres, elle s’est déroulée dans un climat de bienveillance et d’écoute réciproque. Il est vrai que la pétition à propos du Mont Clergé a suscité et déclenché un mécontentement palpable sur tout le territoire de notre petit village.
Il faut réparer, c’est toujours possible, cette commission est en soi un premier geste mais sans nul doute insuffisant. Le défaut de communication, l’affichage aléatoire sur les panneaux de la mairie, le site internet, le bulletin municipal Jonquièr’Infos sont à faire évoluer.
Les élu(e)s expriment le fait d’être confronté(e)s au manque de participation des habitants aux différentes manifestations (pour exemple, seules 30 % des personnes présentent à un spectacle à la salle du Grand Pré résident à Jonquières). Bien d’autres sujets ont été évoqués, nous ne nous attarderons pas dessus.
Il est noté une distance, voire parfois une méfiance réciproque entre les élus et les habitants ; les habitants ayant le sentiment de ne pas être assez écoutés, les élus vivant parfois mal la critique. Le tissu associatif a du mal à se renouveler, les jeunes s’investissent moins dans le bénévolat, constat amer que toutes et tous peinent à s’investir dans la vie associative.
Le seul lien social qui perdure à Jonquières est l’école, elle demeure un lieu de rencontre, de discussion et de participation, mais qui ne concerne qu’une toute petite partie des jonquièrois(e)s. Jamais une véritable concertation, discussion s’est instaurées sur ce sujet. Oui, sans doute l’école à Jonquières mais comme ailleurs est en danger à plus ou moins long terme ; mais je reste persuadé que l’école nécessite une approche globale au-delà de la commune. C’est un autre sujet qui se devra d’être traité avec un regard différent.
Alors comment changer cette donne ?
C’est rétablir l’accès au droit pour des gens qui se sont tus où ont perdu l’envie de donner leur avis, c’est créer du droit pas seulement là où la politique de la ville où le programme municipal nous le demande, mais sur tous les champs revendiqués par les habitants. C’est accompagner des habitants vers plus de citoyenneté́ et la capacité́ à prendre des responsabilités dans l’espace public. C’est refaire du lien social horizontal et vertical (entre les habitants et les pouvoirs publics). C’est réhabiliter la politique au sens de qui concerne la vie de la cité : faire, parler, dire, rien ne doit être un sujet tabou, un maître mot : déléguer.
Être élu devient quelque peu un sacerdoce, le maire est alors le réceptacle du mécontentement, nos concitoyens revendiquent, c’est ce que je nomme le « une question = une réponse (de plus immédiate !!!) », difficile voire impossible à tenir. N’empêche, il faut impérativement mettre en place du « aller vers » et non « du venez à moi ».
C’est mettre en place des élu(e) référents qui devront prendre à bras le corps tel ou tel sujet, l’appréhender, le maitriser puis le partager. C’est s’appuyer sur quelques personnes de bonne volonté prêtent à s’engager sur tel ou tel sujet, mais ponctuellement.
J’avais fait la proposition de “médiateur(s)“, pour les petits soucis de village, proposition reprise mais jamais mise à exécution.
La boite à idée ; aucun suivi, aucune communication sur ce sujet.
C’est peut-être aussi impliquer le personnel municipal parfois plus en contact avec les habitants, leur déléguer du temps pour aller à la rencontre des administrés, ils ont la neutralité bienveillante et sont des exécutants directs des décisions municipales.
A Jonquières, les idées sont présentes mais la volonté de les mettre en œuvre ne suit pas, c’est le défaut majeur et quand des tensions surviennent, il faut impérativement trouver des solutions.
Pour paraphraser une publicité bien connue ; “Jonquières le mérite bien“ !!!
Merci de votre lecture
Alain Brousse
31 mai 2023
jonquieres-2020@laposte.net