Vivre la ruralité
Ce mercredi 16 novembre 2022, nous avons été conviés à une réunion d’information sur les travaux de la rue de Varanval, 2ièmetranche, en présence du maire et du maître d’ouvrage des travaux à la salle du Grand Pré.
Les remarques faites lors d’une précédente réunion (le 22 mars 2019) ont permis d’améliorer la 1ièremouture proposée, ainsi un projet beaucoup plus cohérent et surtout plus harmonieux nous a été présenté (c’est mon avis mais il n’engage que moi chers lecteurs !!).
Après l’enfouissement des lignes aériennes il était difficile de ne pas envisager la réfection de la chaussée et d’aménager ce qui est aujourd’hui dégradé et de rendre plus aisé le cheminement des piétons et des 2 roues, par le biais de la création d’une voie douce ou voie verte. Il a également été prévu de préserver au mieux les espaces fleuris et d’engazonner le plus possible car ce qui fait l’originalité de notre rue de part ce mélange de vert, de fleurs et aussi la nécessité de la circulation. Chaque entrée sera pavée, sorties de maisons et de garages, dans la continuité de ce qui a été fait sur la place des Tilleuls.
Bien mais si on parlait voitures ?
Sujet oh combien délicat, tant il peut susciter des paradoxes et des contresens (sans mauvais jeu de mot), chacun tantôt étant riverain mais aussi conducteur.
Sachons que désormais tout projet de voirie est conditionné par la place, au sens propre comme au sens figuré, prise par la voiture.
Où va-t-elle pouvoir stationner, vais-je pouvoir manœuvrer pour rentrer chez moi ? Les rues sont souvent celles d’antan, qui nécessitaient bien moins d’espace pour des engins motorisés.
Certains ont même cru bon d’évoquer une responsabilité en cas de sortie de leur espace privé et d’une rencontre intempestive avec un 2 roues, il est évident qu’il appartient à celui qui crée un accident de le réparer (utilité de l’assurance !!). La prudence est toujours de mise, aujourd’hui comme demain, le problème est récurent dans de multiples endroits, rues, routes, chemins, ... La rue de Varanval ayant une certaine largeur, elle permet de concilier espace routier, voie douce pour piétons et 2 roues, bordures fleuries et engazonnées. Cette 2ièmetranche s’arrêtera par un rehausseur au croisement de la rue de Varanvale et de la ruelle du Clos Lamarre tel que celui réalisé face à l’école.
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La voiture est à l'origine d'une pollution multiple qui n’est pas qu’une émission de CO2 mais aussi une pollution visuelle affligeante : partout dans notre village, elle “trône“ en bordure de rues. Les voisins (c’est toujours les voisins !!), heureusement peu nombreux, aux multiples véhicules, encombrent la chaussée sans délicatesse, dont il n’est pas rare de les voir stationner devant chez soi sans aucune contrition. Désormais il faut composer avec les places toujours grandissantes occupées par nos voitures ; « quand bien même aurais-je la possibilité de les rentrer dans mon allée, ma cour et autre, elles trônent-paradent quasi à longueur d’année sur la chaussée. » Que dire s’il faut faire 50 m pour stationner à des emplacements prévus à cet usage. Au passage il est établi que nous sommes dans notre véhicule pendant 8 % de sa durée de vie, le reste du temps il est passé en stationnement !!!
Incivilités multiples, vitesses excessives, stationnement abusif, non-respect des stops, etc... Nous sommes contraints de faire un constat peu reluisant des automobilistes que nous sommes quasiment tous.
Dans ces conditions la réalisation d’une voirie tourne toujours autours de la sacro-sainte place toujours plus importante occupée par la voiture. Réduire la vitesse semble être une préoccupation majeure des riverains mais qui est malheureusement vite oubliée quand on parle de largeur minimum de la route ayant pour but de ralentir cette même vitesse !!! Les villages deviennent de véritables sautoirs, obstacles variés, signalisation répétitive et abusive, marquage au sol peu gracieux, etc...
Rappelons au passage que la France se caractérise par l'un des réseaux routiers les plus denses au monde et le plus long de l'Union européenne avec un linéaire de 1 078 000 km dont près de 11 600 km d'autoroutes. Ce record est particulièrement néfaste pour la biodiversité qui souffre d'une fragmentation des espaces naturels.
Reconnaissons que le projet proposé, même s’il n’est pas parfait, essaye de faire un juste partage-équilibre entre les contraintes inhérentes à ce genre de réalisation. Comme pour tout, il fera des heureux et des d’autres qui le seront moins !!!
Alain Brousse
19 novembre 2022