Les gens du voyage s'installent à Jonquières

Comme chacun a pu le constater des caravanes sont venues s’installer sur notre commune, de manière parfaitement illégale. Sachons cependant garder raison car les installations illicites de terrains entretiennent la confusion, voire l'amalgame, entre certains groupes et la majorité des gens du voyage qui s'installent sur les aires d'accueil dédiées, et ne provoquent pas de troubles.

Qui sont les « les gens du voyage » ?

On les appelle officiellement « gens du voyage » qui est un terme administratif bien que beaucoup ne voyagent plus régulièrement. Qu’ils se disent Gitans, Tsiganes, Manouches, Sintis ou autres, ils sont tous, ou presque, des citoyens français. Leur principale caractéristique est de vivre en caravane entourés de leur famille, aux côtés d’autres familles. Ainsi, et c’est primordial, la caravane ne peut pas être regardée comme un logement précaire ou insalubre mais comme un habitat décent qu’il convient de respecter.

Où vivent-ils ?

De nombreuses familles sont installées depuis plusieurs générations sur les secteurs de Compiègne (250 familles selon l’atlas « pauvreté et précarité dans l’Oise », INSEE 2008), de Pont Ste Maxence, Bresles, ou Beauvais… L’INSEE évaluait en 1999 à environ 1500 les personnes vivant en permanence dans 500 habitats mobiles dans le département. Il s’agit là de personnes ayant besoin d’un ancrage territorial dans l’Oise. Certaines occupent depuis de nombreuses années des terrains du domaine public sur lesquels elles sont tolérées. D’autres sont propriétaires d’un terrain en général non constructible, ce qui peut générer un conflit avec les collectivités concernées qui s’opposent alors à l’installation permanente de leur habitat mobile.

Pourquoi s’installer ici plus qu’ailleurs ?

Lors de la réunion du 6 juillet 2013 de la Commission Départementale Consultative des Gens du Voyage, le constat a été fait d’un retard considérable dans la réalisation du schéma départemental.

Sur 555 places prévues en aires d’accueil, seules 230 étaient réalisées. Aucune aire d’accueil n’existe dans le centre du département entre Creil et St-Just-en-Chaussée. Quant aux aires de grand passage, seulement deux étaient en service sur les six prévues, soit au maximum 280 places sur les 700 à 1000 inscrites au schéma. On constate par ailleurs que les terrains prévus pour ces aménagements sont aussitôt contestés et les projets indéfiniment ajournés depuis de nombreuses années en raison de problèmes administratifs ou d’opposition de la population locale.

Conséquences de cette situation :

Les aires d’accueil existantes sont saturées, les familles itinérantes ne peuvent pas trouver de places dans ces aires d’accueil et sont donc contraintes à un stationnement illégal. Les conflits avec les municipalités propriétaires ou des propriétaires privés sont constants, mobilisant le temps précieux des Tribunaux de Grande Instance et de la police.

Les familles sont chassées sans solution et repoussées d’un lieu à l’autre, ce qui génère des situations absurdes et révoltantes. Les maires qui satisfont à leurs obligations ou qui agissent dans un simple souci d’humanité sont vite débordés par le nombre et par l’importance des besoins en raison de l’intransigeance de leurs collègues.

En conclusion:

Le problème n'est pas simple et il ne faut pas être simpliste dans notre raisonnement. Il est évident que Jonquières  ne peut devenir un lieu d'accueil pour les gens du voyage. Mais il est primordial que chacun prenne ses responsabilités et vienne en aide à notre petit village. Les communes qui ont des obligations d'accueil doivent les respecter. Il faut travailler en concertation étroite avec les gens du voyage, les traiter à la hauteur de leurs attentes et de leurs besoins. Il est urgent que les maires des communes de l'ARC s'emparent de ce sujet et prennent les décisions qui s'imposent.

Vous trouverez ci-dessous un site que je vous encourage à aller visiter.

https://angvc74.jimdo.com/