Vivre la ruralité
Vendredi soir 22 mars, réunion salle du Grand Pré pour une présentation du projet de réfection de la voirie rue de Varanval (montant des travaux estimé à 1,2 millions d’euros étalé sur 3 tranches). Power Point présenté par un chef de travaux chargé de « vendre », défendre (?) la qualité du travail de son entreprise. Pourtant les photographies que je présente prouve bien évidemment le contraire. La rue des écoliers a été innaugurée au mois de mai 2018...
Dommage, il eut mieux valu que ce soit le maire lui même qui fasse cette présentation, à qui appartient ce projet et qui doit le défendre, voir le justifier ?
Nous sommes dans un petit village, sans service ni commerce, qui peut s'articuler autours de 4 lieux principaux : le Carmel, l'église, la mairie et le cimetière, qui sont impossibles à relier les uns aux autres par des voies douces piétons et cyclistes.
Suivant le pojet présenté, 3 réalisations différentes vont se succéder et s'articuler, il est important de comprendre le pourquoi de chaque intervention :
1 - l'enfouissement du réseau;
2 - la réfection de la voirie;
3 - la création d'emplacements de stationnement et la création d'une voie douce, piétons et cyclistes. Pourquoi ? parce que l’article Article L228-2 du Code de l’environnement dispose qu’à l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, celle-ci doivent réaliser des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. Il est précisé que l'aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu'il existe. Etant intriqué dans une communauté de commune, nous ne pouvons y déroger, à moins de prétexter la particularité d'être un petit village rural.
Pour justifier ces travaux, 3 arguments sont avancés par nos élus:
1- seule une partie de la rue de Varanval conserve un réseau aérien; l'enfouissement nécessitera par lui même la réfection de la voirie sur cette portion de la rue de Varanval, c'est évident et logique.
2 - le mauvais état, supposé (?) de la voirie, qui le deviendra nécesseraiment après l'enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques, c'est l'enfouissement qui conduit à une réfection de la voirie.
3 - le stationnement des riverains de la rue de Varanval, la dépose et reprise des enfants aux heures d'entrée et de sorties scolaires, la création de 3 nouvelles habitations ; nécessité de discipliner ce stationnement ? Les voitures sont une nuissance par l'indicipline de leurs propriétaires qui stationnent au plus près de leurs domiciles, c'est une évidence.
C'est donc l'enfouissement des réseaux sur une portion de rue qui conditionnerait la nécessité d'une reprise complète de la voirie de la rue de Varanval .... D'une partie des travaux, on arrive ainsi sur une totalité des travaux, que l'on nous promet, de plus, paysagés !!! Autant "vendre" un projet complet...
Oui, à qui profite le plus l'enfouissement des réseaux ? Aux riverains, sans doute aussi aux entreprises, non ?
Parlons du stationnement et de la voie douce : la création d’un stationnement végétalisé est un choix alternatif. Loin des techniques traditionnelles d’imperméabilisation des sols, la construction d’un parking gazon répond aux enjeux de l’éco-construction. Ce principe réintroduit la végétation sur des surfaces traditionnellement bétonnées. Mais il est important de choisir le bon revêtement de stationnement végétalisé afin de garantir sa pérennité. Les photographies prises rue des Ecoliers il y a quelques jours laissent perplexe quand on propose de reproduire les mêmes travaux rue de Varanval. La rue de Varanval n'a pas de caniveau, lors des orages, l'eau de pluie transforme la rue en petite rivière qui s'évacue par une marre vers l'école. On sait que des évenments climatiques de plus plus violents sont à venir. Rien n'est prévu. Ah si, des promesses de travaux parfaitement éffectué !!!
On peut s'interroger sur le but d'une telle réunion, en sachant que les intérêts des uns ne sont pas nécessairement les intérêts des autres, ce qui aboutit à une certaine cacophonie. On pourrait peut être aussi saluer le courage du maire devant encaisser les récriminations des riverains.... S’il n’était pas, en fait, le premier responsable de cette cacophonie.
Ce projet laisse beaucoup,trop, de questions sans réponses. Il est d'un coût exorbitant, par obligation de réalisation de tranches de travaux découlant les unes des autres, bref, si je veux ça, il ya ça et ça à faire en plus, on ne peut y échapper, ah bon, c'est sûr?
Le maire a promis de nous revoir, et de nous tenir au courant, oui mais de quoi ? Je pose la question.