Démission de Nicolas Hulot

L’annonce de la démission du ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, annoncé ce matin sur les ondes de France Inter ne peut et ne doit laisser personne indifférent. Il est évident que la gravité de cette décision doit interpeler chacun d’entre nous. 

Qu’avons-nous fait, qu'elle est notre action devant un désastre écologique annoncé ? Rien ou si peu, on se déchire pour une hausse de la CSG, on se mobilise avant même l’annonce d’une nouvelle réforme des retraites et nous restons indifférents aux désordres climatiques pourtant chaque année plus visibles. Nous devrions pourtant avoir honte de ce que nous avons fait subir à notre planète, cette consommation toujours plus désordonnée, cette envie du toujours plus, pour du mieux pour tous ? Non, non et non, l’individualisme est triomphant, nous avons abandonné avant même d’avoir commencé.

Je suis triste, vraiment triste, sans doute quelque part, Nicolas Hulot était ma bonne conscience, persuadé qu’à lui seul il allait faire ce que nous sommes incapables de faire ensemble.

C’est une politique des petits pas, alors qu'il nous faut faire à partir d’aujourd’hui que des grands pas. Nos politiques abandonnent entre chaque élection l’écologie, c’est toujours une chimère, puis elle disparaît comme si elle pouvait être le rappel constant de nos démons que nous voulons fuir.

Cette démission fera-t-elle l’effet d’un électrochoc, oui, sans doute mais pour combien de temps ? Nous devons enfin nous réveiller, comprendre que rien ne peut plus être fait comme avant et ignorer le désastre qui fait déjà parti de notre quotidien. 

Alors oui, j'ai honte ce matin d'avoir cru que la seule action d'un ministre suffirait à nous remettre dans la bonne direction. Pardon M. Le ministre de ne pas vous avoir soutenu, d'avoir cru que demain, demain et demain serait suffisant pour sauver notre bonne terre.

En tout cas je vous dis merci M. Hulot.