Il m’a été rapporté que notre école à Jonquières est menacée de fermeture faute d’enfants scolarisés en 2027 - 2028. Il est primordial de dire que les territoires ruraux ont considérablement changé depuis les 20 à 30 derniers années. La "métropolisation" impose aux territoires ruraux sa logique d’aménagement : équipements routiers, commerces, industrie des loisirs, conversion ou extension du bâti pour les seules fonctions résidentielles. Si le village traditionnel n’existe plus, il va de soi que l’école communale d’antan n’a aucune raison de lui avoir survécu, il faudrait même savoir en inventer une autre, mais n’est-il pas trop tard ?
Aux nouvelles conditions de vie en ruralité doivent correspondre de nouvelles modalités de scolarité à l’école, tout comme des formes adaptées d’actions éducatives en dehors du système scolaire, la mise en œuvre d’une politique globale d’éducation repose sur un partenariat équilibré, institutionnalisé et pérenne entre école, parents, acteurs associatifs, professionnels de l’animation, de la culture, du médico-social et des collectivités territoriales.
L’enfant doit être au centre d’une réflexion sur sa place à l’école, et ce, où qu’elle soit, milieu rural ou non. La problématique est que les décisions viennent rarement des territoires ruraux. Nous subissons plus que nous décidons.
La notion de périscolaire renvoie aux temps qui se situent juste avant et juste après l’école, et lors de la pause méridienne, mais cette notion est ambiguë et désigne des actions très diverses relevant, pour certaines, du prolongement du scolaire et, pour d’autres, de l’animation socioculturelle. Notons d’emblée que cet espace-temps n’est pas égalitaire pour tous les enfants puisque certains séjournent plus ou moins longtemps dans l’école, le temps de séjour maximum étant de 10h30 à 11 heures pour un enfant.
L’action du maire et de son équipe se situe en dehors des heures effectives de classe, des choix se doivent d’être fait, budgétaires au premier chef, le périscolaire coûte cher. Si les objectifs politiques sont très explicites dans cette visée de complémentarité entre le temps scolaire et périscolaire l’écart entre ces intentions et la réalité des actions peut être important et déterminant.
Qui décide et qui décide quoi, comment et pourquoi ?
Les questions ne sont pas tranchées et les réponses présentées ne peuvent être que disparates. Pour autant, les expériences ne manquent pas et les informations non plus. Si l’école est en risque de fermeture dans les années proches, il est temps d’y réfléchir, d’anticiper, et bien évidemment de proposer.
Alain Brousse
Le 23 mai 2025
PS : les élections municipales seront en mars 2026, participez, engagez-vous, proposez...
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