« Si rien ne vaut l’intelligence, le silence reste le meilleur des substituts » Si je suis un tantinet provocateur, on peut le dire à propos de nos élus et surtout du principal élu, notre actuel maire. Candidats ou pas candidats, le mystère reste entier. Et pourtant, oui pourtant nous prenons des dizaines de décisions chaque jour, des plus simples aux plus complexes : quoi manger, quelle activité planifier, quelles tâches faire en premier, etc. Nos choix sont le résultat de notre pouvoir personnel et de notre liberté. La capacité de faire des choix satisfaisants qui tiennent compte de nos besoins et de la réalité est un défi qui n’est pas toujours simple à relever. Pour certains, prendre une décision devient un véritable cauchemar : ils tournent et tournent encore dans leur tête les différentes options et n’arrivent pas à se décider, paralysés par la peur de se tromper ou évitant tout simplement de faire des choix. Il est vrai que prendre une décision ne se fait généralement pas de façon instantanée. La durée du processus décisionnel dépend souvent de l’impact qu’aura la décision sur notre vie. Évidemment, plus la décision aura un grand impact sur notre vie, plus elle pourra générer du stress et de l’hésitation.
On peut imaginer que la décision produit une tension chez celui qui doit la prendre : il doit procéder à un choix. Ce choix est généralement fondé sur une finalité, les valeurs, les préférences et les objectifs du décideur. Décider est la caractéristique de celui qui a le pouvoir de le faire. C’est le résultat d’une délibération où l’individu retient ce qui est désirable et ce qu’il croit atteignable tout en mesurant la part de risque encouru. Décider demande de savoir renoncer à différentes possibilités pour en préférer une seule. C’est aussi être ouvert aux changements et à l’ambiguïté car le décideur ne dispose jamais de toutes les données ni de tous les scénarios possibles. Si nous analysons finement nous pouvons dire que toute décision obéit à la loi de l’effet en retour qui consiste à dire que le décideur récolte ce qu’il a semé. Elle est le point de départ de l’action, c’est en cela qu’elle exige de la réflexion car les conséquences obtenues sont les effets directs de la décision. Elle entraîne la responsabilité du décideur dans la mesure où il délibère sur ce qui dépend de lui, ce qu’il peut exécuter et ce pour une issue inconnue. La nature de la cause détermine la valeur des effets. Allons plus loin dans notre raisonnement ; décider c’est aussi avoir le courage de dire non à la facilité, ne pas décider n’est pas le contraire de décider, la volonté de ne pas décider sous-entend en réalité la décision de ne pas s’engager dans une voie quelle qu’elle soit.
La décision engage le devenir et la responsabilité du décideur. Une décision est satisfaisante lorsqu’elle épouse la finalité désirée au préalable, que ses conséquences sont positives, ou non. À titre personnel, une bonne décision rend le décideur plus heureux et confiant dans l’avenir grâce au sentiment de réalisation de soi, c’est un sentiment.
Décider c’est assumer son choix, c’est en être responsable. Il est possible de décider seul, sans solliciter l’avis des autres. Certaines personnes indécises aiment faire appel à une tierce personne afin qu’elle tranche à leur place pour les sortir de l’incertitude. Par sa neutralité émotionnelle et son expérience, cette autre personne peut mettre en évidence les failles d’un choix, mais il n’est jamais souhaitable qu’elle décide à la place de l’indécis.
Dans ce non choix, j’estime que nous perdons du temps, du temps pour ceux qui pourraient prendre la décision de se porter candidat, de présenter une alternative à la politique conduite depuis deux mandats. Nous perdons aussi du temps car si notre maire nous déclare sa candidature tardivement, les questions seront toujours posées ; avec qui et pour quoi faire.
Personnellement j’ai pris ma décision, oui mais laquelle, le suspens restera encore entier pour quelque temps !!!
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Alain Brousse
Le 6 avril 2025
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